Puissante forteresse, abbaye romane puis cathédrale gothique, Mallezais a brillé pendant des siècles sur les plans religieux, économiques et artistiques.
Les ruines majestueuses de cet ensemble architectural se dressent aujourd'hui au cœur du Marais Poitevin
Vers l'an mil, alors que l'Europe entière voit fleurir plusieurs milliers de monastères, l'île de Maillezais accueille ses premiers défricheurs : les moines de Saint-Benoît.
D'une terre gorgée d'eau, les moines vont faire une citadelle spirituelle, culturelle et économique au rayonnement internationnal.
Au début du XIIIe siècle, les abbayes de Maillezais, Nieul-sur-l'Autise, Saint-Michel-en-l'Herm, l'Absie et Saint-Maixent s'unissent pour aménager ce vaste territoire qui devient le Marais Poitevin.
En 1317, le Pape Jean XXII décide de scinder le diocèse de Poitiers en trois : Maillezais et Luçon se voient érigées en évêchés.
L'abbatiale de Maillezais est élevée au rang de cathédrale, l'abbaye est agrandie et devient un foyer de la vie intellectuelle à la Renaissance. C'est d'ailleurs à cette époque que l'évêque Geoffroy d'Estissac accueille un certain François Rabelais, qui s'instruit à l'abbaye durant cinq années avant de devenir le célèbre écrivain que l'on connaît.
A partir des Guerres de Religion, l'abbaye de Maillezais vit de nouveau dans la tourmente.
Transformée en forteresse de défense au XVIIe siècle, l'abbaye Saint-Pierre est alors gouvernée par les protestants, dont le fameux chef militaire Agrippa d'Aubigné. Mais les assauts répétés des forces catholiques causent très vite sa ruine, l'abbaye de Maillezais est abandonnée.
A la suite de la Révolution française, les murs encore debout sont vendus pour servir de carrière de pierres. Classée Monument Historique en 1923, l'abbaye Saint-Pierre de Maillezais est sauvée de sa destruction totale. Mais ce n'est qu'en 1996 qu'elle est rachetée par le Conseil Général de la Vendée, qui la restaure et en assure depuis l'animation.
Source : Conseil Départemental de Vendée
Bâtiment des hôtes

Cave à sel
Réfectoire et pierres sculptées
La légende :
Au début du XIII, le seigneur de Vouvant Geoffroy de Lusignan, dit Geoffroy la Grand'dent, revendique des droits sur le monastère, et le pille à plusieurs reprises. A partir du XVè siècle cet épisode passe dans la légende poitevine et Geoffroy devient l'un des fils de Mélusine. Un siècle plus tard, il est fait compagnon de Gargantua et Pantagruel avec Rabelais qui avait passé 5 années à Maillezais.
Ces gigantesques fragments de sculpture "brisée" se veulent une évocation contemporaine de ce mythe (réalisation en 2000 d’après une minuscule sculpture identifiée à la fin du XIXè comme le portrait de Geoffroy)
Malgré le temps (pluie) cette visite fut très agréable et agrémentée par des spectacles mettant en scène les personnages marquants.